samedi 13 juin 2009

Spectacle de fin d'année

La participation des Cm1 à ce spectacle regroupant toute l'école sur le thème des saisons...

Le printemps

Poème rythmé avec carillons, bidons, xylophone et triangle:

Au printemps

Regardez les branches

Comme elles sont blanches !

Il neige des fleurs.

Riant dans la pluie,

Le soleil essuie

Les saules en pleurs

Et le ciel reflète,

Dans la violette

Ses pures couleurs...

La mouche ouvre l'aile

Et la demoiselle

Aux prunelles d'or,

Au corset de guêpe

Dépliant son crêpe,

A repris l'essor.

L'eau gaîment babille,

Le goujon frétille

Un printemps encore !

Théophile Gautier



L'été

Protections de roller, bidons

L'été


C'est l'heure qui sonne

Il n'est personne

Sous ton toit

Dehors il tonne

L'air qui brûle

Et canicule


C'est l'été

Et qui naît

Dans les flammes


Et tu es là

Avec ton âme

Rien que cela


A écouter

D'après-dîner

Des voix dans l'air


Qui disent au ciel

Couleur de miel

Là-haut l'enfer


Il fait si chaud

Qu'on croit mourir

Et pourtant l'eau


Est là à luire

A l'horizon

Et c'est la mer


Montant ses vagues

Et qui divague

Au bleu de l'air


Max Elskamp










L'automne

Deux morceaux de tuyaux plastiques (gaines) et bidons.

Le poème de Verlaine était le signal du débarquement de juin 1944 destiné aux Résistants écoutant Radio Londres. Les bidons imitent les coups de tambour qui accompagnaient ces messages. Les tuyaux peuvent être interprétés comme le vent incessant de l'automne ou encore les hélices des forteresses volantes...

Chanson d'automne

Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure,

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà
Pareil à la
Feuille morte.

Paul VERLAINE



L'hiver

Chanson pour les enfants l'hiver


Dans la nuit de l'hiver
Galope un grand homme blanc
Dans la nuit de l'hiver
Galope un grand homme blanc
C'est un bonhomme de neige
Avec une pipe en bois,
Un grand bonhomme de neige
Poursuivi par le froid.
Il arrive au village.
Voyant de la lumière
Le voilà rassuré.
Dans une petite maison
Il entre sans frapper ;
Et pour se réchauffer,
S'assoit sur le poêle rouge,
Et d'un coup disparaît.
Ne laissant que sa pipe
Au milieu d'une flaque d'eau,
Ne laissant que sa pipe,
Et puis son vieux chapeau.

Jacques Prévert